Je marche dans la cendre
Je récolte les mots
Feux follets sur mon chemin,
Ils m’appellent, ils m’attirent
Des couples de mots épars
des images incongrues
comme le trouble et l’habiter
puis naviguer le chaos
Je marche dans la cendre
Je récolte les mots
Dans les lettres bout-à-bout
je tâtonne le sacré
Je cherche la famille
Je cherche le village
le feu, où dansent les ombres
la rivière, le lit des âmes.
Je cherche celles et ceux
Dont les pupilles sont fendues
qui voient dans l’obscurité
et qui dansent l’invisible
Car s’il est d’une route
que l’on ne peut prendre seul
c’est celle des profondeurs
ou se tapissent les peurs.
J’appelle à moi les liens
J’appelle à moi les mots
Que profondeur et surface
Comme la lumière et les ombres
Soient matières à ma présence
Que le long de ma colonne
Je puisse monter et descendre
Jusqu’à la profondeur des cieux.