Danse des 5 rythmes

C’est l’heure d’une nouvelle vague.
Une vague qui commence, qui s’élance, repoussant le silence,
Une vague tirade, une révérence, un hommage,
Un hommage à celle qui nous emmène, nous ensorcelle, nous ensoleille, nous ensommeille
Celle qui nous ébranle, qui nous mélange, nous offense, nous ensemence, l’envoûtante :
Un hommage à la danse.
Celle qui nous rappelle que le corps sait
S’élançant jusqu’au ciel, sous la terre, enraciné
Qu’il est feu, air, terre, mer, qu’il est muscle, écorce, écaille
Qu’il est aile, plume, voltige, qu’il est peau, poil, fourrure.
Celle qui nous rappelle que le corps sait,
Confiance intuition, rêve et inspiration,
Celle qui nous emmène, nous nous ensorcelle toujours plus loin

Celle qui qui fait entrer le soleil dans les murs,
Qui l’emplit de cris et de murmures.
Hier, on a fait rentrer le soleil dans la salle,
Il avait plein de boucles dorées et les chaussures sales,
Et il aimait ramper par terre,
Et faire valser la poussière,
Sans plus un regard derrière,
Il avançait ferme, droit et fier !
C’est là… c’est là qu’on pige qu’il y a plein de types d’expression
La danse comme perpétuelle piste d’exploration,
Quand il est temps d’exposer, de faire exploser les peurs,
D’écarter, d’écarteler, de faire éclater les obstacles,
Confronter l’ombre et la lumière,
Hurler qu’on a envie d’ÊTRE ! putain.

La danse, cette guerrière, qui nous apprend à lâcher.
Les bras ballants, le corps plein de fumée
Les os en souplesse et la tête oubliée
Vague après vague, elle nous invite à laisser tomber,
Les « je crois », les « je sais », les « c’est sûr », les « jamais »,
Et de se laisser tanguer, bercer par la mer,
À la dérive sur ses rouleaux fatigués
Ou déchainés !
Alors, elle nous rappelle de brancher la prise de terre,
Pour ne pas se perdre dans la tempête,
De chercher, chercher l’axe du cœur,
Celui qu’on érige en bouclier de douceur,
Tout en haut et en largeur,
Et qui remplit ton cœur de plein de mini-danseurs.

Et puis, le ciel et la terre se rejoignent et l’invisible s’invite dans la danse
Depuis l’autel, eau calme devient spirale, tourne, tourne en tornade, et redevient bourrasque emportant feuille d’automne.
Feu et eau deviennent boue, en éclaboussures joyeuses et les éléphants papillonnent
Tandis qu’un poisson ballerine tourne en cercles dans la salle.

Une baleine plonge dans le ciel.

Dans l’air qui vibre de fin de vague,
Existe encore un souffle frais
Un murmure suspendu,
Un vol d’ailes fines.
Aux danseurs qui se sont laissé respirer par la danse, par la vie,
Les cellules sacrées se réveillent
Et l’âme des défunts s’envole.

Un souffle traverse la salle.

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