Tu me parles de l’oiseau, qui picore et te nourrit,
Tu me parles d’une idée folle, et tu oses le pari
Tu me parles de racines, qui s’enfoncent dans le noir
Et qui butent, à l’aveuglette, contre les manques inconsolables
Tu me parles du temps qui cesse, et du vide quand il est comble
Quand les yeux servent à entendre et quand la bouche sert à semer
Quand la vie est un tableau et qu’on s’arrête pour l’observer
Quand la vie est au présent et qu’on sourit pour l’honorer
Tu me parles de l’oiseau, qui picore et te nourrit,
Tu me parles d’une idée folle, et tu oses le pari
Tu me parles d’une blessure, qui cherche à cicatriser
Et qui empeste et qui pollue et qui infecte l’humanité
Tu me parles de l’invisible, tout en silence entre deux Êtres,
Et d’un bout de pain, et d’un flocon, et d’une forêt, et d’un foyer
Tu me parles d’une idée folle, tu me parles d’un oiseau.